Centenaire de la Bataille de la Lys 2018

Nous avons besoin de vous ! Du 20 novembre 2017 au 15 février 2018, nous collectons objets et témoignages de familles de soldats portugais durant la Grande guerre en vue d’une exposition.

Pour rendre hommage aux soldats portugais et en partenariat avec la ville de Richebourg, nous souhaitons explorer un pan méconnu de l’histoire régionale, celui de la présence portugaise après la guerre, par la mise en lumière de récits de vie et d’histoires individuelles.

Vous avez des histoires à nous raconter ? Des images ou archives à nous présenter ? Rencontrons-nous ! 

> Aurore Rouffelaers 06 82 87 78 89 / Anne Moitel 03 21 52 96 58

> Mairie de Richebourg : collecte.portugais@richebourg62.fr 

Féliçia da Gloria d’Assunçao Pailleux de Burbure

C’est une petite dame aux allures de mamie Nova, avec un petit sourire et de ravissantes boucles blanches. Mais le cliché s’arrête là, ce petit bout de femme de 91 ans déborde d’énergie et de passion. Si vous fréquentez les cérémonies du souvenir, vous avez sûrement déjà aperçu sa silhouette de petit oiseau surmonté d’une aile rouge et verte à croix d’or, qui, les jours de tempête semble vouloir l’emporter.

Depuis 1975, elle est la porte-drapeau du Corps Expéditionnaire Portugais dans le nord de la France. Elle fut d’ailleurs une des premières femmes de France à exercer cette mission, reçue en héritage de son père. Et c’est dans cette détermination positive qu’elle mène aussi un travail de recherche documentaire.

Reconnue pour son engagement et ses compétences, elle est aujourd’hui une figure importante de la communauté portugaise avec laquelle elle entretient des liens étroits, au point d’être reçue au palais présidentiel. Elle a par ailleurs réalisé une exposition itinérante sur l’histoire du Corps Expéditionnaire Portugais, des soldats et de sa famille.

Ce père, dont elle parle beaucoup et avec fierté, était un soldat portugais, venu se battre dans la boue des Flandres. Au terme de la guerre, il avait choisi d’unir son destin à Mélanie Beugny, une jeune ecquedecquoise, rencontrée à l’occasion d’une permission à l’arrière du front. Cette rencontre conduira à plus de cinq décennies de mariage et quinze enfants. Feliçia est née en 1926. Pendant toute sa vie, elle verra ce père au travail, tantôt à la mine, tantôt dans son magasin de bicyclettes, ou encore dans son atelier avec ses camarades, eux aussi restés en France.

Lorsque Féliçia parle de son enfance, elle évoque les mille histoires d’une petite fille du nord, mais avec un papa pas comme les autres. 

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